Mesures de régulation du trafic sur le RER A #1 : La suppression
À quoi servent les mesures de régulation ? Qui sont les agents en charge de la gestion du trafic ? Découvrez les réponses à ces questions dans cette nouvelle série de billet sur notre blog.
Votre train est supprimé pour « mesures de régulation ». Vous vous demandez de quoi il s’agit exactement ? Et en quoi supprimer un train peut-il bien améliorer l’état du trafic sur la ligne ? Je vous propose de découvrir cela à travers cet article.
Commençons tout d’abord par définir clairement ce qu’est une mesure de régulation : il s’agit de l’ensemble des actions et décisions prises par les acteurs de la régulation du Centre de Commandement Unique de Vincennes (Chefs de régulation pour la partie RATP et Régulateurs/Gestionnaires Transport et Information pour la partie SNCF) ayant pour objectif de gérer et fluidifier le trafic sur la ligne tout en assurant la sécurité de tous, à tout instant.
Mais là encore, cela peut sembler vaste, et à juste titre ! Nombreuses peuvent être les mesures prises par les acteurs de la régulation : retenir un train en gare, supprimer une mission, changer la destination d’un train ou ses dessertes…
En bref, ils sont en charge du bon déroulement et de la bonne circulation des trains sur notre ligne !
Vous pouvez alors vous demander dans ce cas, pourquoi prennent-ils parfois la décision de supprimer des trains ? Pour cela, mettons-nous en situation :
Lorsqu’un incident se produit et qu’un train stationne, de nombreux trains derrière lui sont impactés et se retrouvent à leur tour à l’arrêt.
Imaginons qu’un train en direction de Saint-Germain-en-Laye stationne à Nation à la suite d’un signal d’alarme tiré à bord. En quelques minutes, plusieurs dizaines de missions en direction de l’ouest se retrouvent bloquées derrière celui-ci, d’autant plus en heure de pointe où nous pouvons compter un train toutes les 2min20 dans le tronçon central.
Il suffit d’un stationnement de quelques minutes pour que l’ensemble du trafic se retrouve « bouché ».
Une mesure nécessaire
Le défi pour les acteurs de la régulation dans ce genre de situation est de trouver un moyen de fluidifier à nouveau le trafic et surtout de prendre les décisions permettant d’impacter le moins possible le trajet des voyageurs.
La suppression de train est parfois inévitable pour empêcher un engorgement en zone d’incident. Garder le même nombre de trains ne ferait qu’empirer la situation et prolongerait le temps de stationnement de l’ensemble des missions. En effet, en raison de la densité du trafic, les trains rouleraient alors au ralenti, ce qui accentuerait les retards.
Ainsi, il n’est pas rare en cas d’incident d’avoir des trains limités dans des zones stratégiques. On évite de cette manière d’accentuer la congestion des trains et on accélère un retour à la normale de l’exploitation.
Les acteurs de la régulation peuvent également prendre la décision de changer la destination d’un train : par exemple, un mission à destination de Cergy–Le Haut peut être modifiée afin de se rendre jusqu’à Saint-Germain-en-Laye. Cela permet d’équilibrer le nombre de trains se rendant sur les différentes branches, d’éviter les trous de desserte mais également de transporter le plus de voyageurs possibles et réduire l’impact des incidents sur votre trajet.
Bien que cela puisse sembler paradoxal pour certains, la priorité pour les acteurs de la régulation reste avant tout de pénaliser le moins possible les voyageurs et d’avoir un maximum de trains à l’heure sur chaque branche de la ligne.