Mais est-ce vraiment si compliqué de retourner un train ?

Un billet pour expliquer comment on fait pour « retourner » un train, c’est à dire pour le faire repartir dans l’autre sens de circulation.

Je vous ai déjà parlé de la gestion des circulations sur le RER A. Un tchat avec deux experts de la régulation nous avait même permis d’échanger en direct pour répondre à toutes les questions que vous me posez régulièrement sur le blog.

Mais il n’est pas évident, quand on est voyageur, de comprendre que l’on ne peut pas faire circuler un train, de le garer ou de lui faire faire demi-tour comme on le ferait avec son vélo ou sa voiture. Et si je le dis, c’est que régulièrement des voyageurs m’écrivent en comparant ces différents moyens de transport…

Pour mieux comprendre la manœuvre, tout simplement, je vous propose une animation ci-dessous :

En heure creuse, les trains se retournent au terminus

Ce qui me semble important et ce qui est décisif pour mieux appréhender la gestion des circulations sur le RER, c’est de bien comprendre la problématique des retournements, c’est-à-dire : où je peux, ou pas, et pourquoi, faire « tourner un train » sur la ligne.

Parce que, comme on peut l’imaginer, pour qu’un train reparte dans l’autre sens, il faut évidemment que les installations le permettent et ce n’est pas possible partout sur la ligne A !

En moyenne, il faut une dizaine de minutes pour retourner un train, mais là encore, selon les gares, la durée peut augmenter ou diminuer de quelques minutes.

En heures creuses, les trains de la ligne A vont jusqu’au bout des branches de Cergy, Poissy, Saint-Germain-en-Laye et Boissy-St-Léger. Sur la branche de Marne-la-Vallée – Chessy, en revanche, certains trains sont retournés à Torcy, pour que l’offre corresponde au mieux à la demande.

Des points de retournement complémentaires à l’heure de pointe

A l’heure de pointe*, quand il y a plus de trains sur le tronçon entre La Défense et Vincennes, les terminus de Saint-Germain-en-Laye, Boissy et Chessy ne peuvent pas recevoir tous les trains. On se sert alors de voies supplémentaires pour tourner les trains dans les gares intermédiaires qui disposent de ces infrastructures, comme La Varenne, Le Vésinet-Le Pecq ou Rueil-Malmaison.

En cas d’incident,  quand le trafic est interrompu dans l’un des deux sens de circulation, ce sont néanmoins les deux sens qui seront impactés : la seule manière de fluidifier la circulation dans le sens où se passe l’incident, c’est en retournant les trains pour les faire repartir dans l’autre !

Le processus de retournement est un peu plus long, il faut compter une quinzaine de minutes en moyenne. Forcément, il faut un peu plus de temps pour organiser un retournement qui n’était pas prévu, évacuer les voyageurs… Le débit est réduit, il peut alors même être nécessaire de garer/supprimer certains trains, en particulier dans les gares dans lesquelles il n’y a pas de voies pour faire passer les trains qui suivent. Par exemple, si à Noisy-le-Grand on peut faire passer un train quand un autre train est à quai, à Nation, ce n’est pas possible.

A l’heure de pointe, jusqu’à 70 trains roulent simultanément sur la ligne A, soit 70 trains qui se suivent sur 108 kilomètres de voies. Et je précise que deux rames de MI09 ou de MI2N attachées ensemble mesurent 224 mètres de long  (les trains sont généralement composés de deux rames), soit l’équivalent du Parc des Princes… Ça fait quand même une sacrée partition à jouer pour les régulateurs de la ligne, avec des trains qui se succèdent toutes les 2 minutes aux heures d’affluence, dans le tronçon central, et marquent un arrêt en gare pouvant aller jusqu’à 50 secondes. La marge de manœuvre, dans Paris, est d’à peine 5 à 10 secondes pour maintenir la cadence !

Pas de retournement en Gare de Lyon et à Châtelet–Les Halles

Difficulté supplémentaire en cas d’incident entre La Défense et Vincennes -là où le trafic est le plus important-, il n’est pas possible de tourner un train entre Gare de Lyon et Châtelet – Les Halles. Les infrastructures ne le permettent pas, car il n’y a pas d’aiguillage pour passer d’une voie à l’autre.

Donc, on en retourne une partie à Charles de Gaulle–Etoile, à La Défense ou ailleurs. Comme je vous l’ai dit, il faut une quinzaine de minutes à un train pour tourner en moyenne quand la situation est perturbée, sur un tronçon où l’on a normalement des trains qui passent toutes les 2 minutes à l’heure de pointe… C’est-à-dire que si l’on ne tournait les trains que dans une seule gare avec un seul quai (comme à Auber), on ne pourrait en faire circuler que 4  par heure contre 30 normalement en hyper pointe !

C’est toute une gymnastique pour les chefs de régulation (CREG), à Vincennes, et leurs collègues à Saint Lazare -pour les branches Cergy et Poissy-, que de trouver le juste équilibre : ne pas supprimer trop de trains, ni congestionner totalement le trafic.

« En fait, à l’est, avec la convergence à Vincennes, m’explique Nathalie, CREG au poste de commandement de Vincennes,  on est obligé en général d’envisager le même type de scénarios, c’est-à-dire que les trains qui vont à  Boissy prennent des voyageurs à Vincennes et ceux vers Chessy à Nation. Il y a aussi des gares où l’on peut retourner les trains exceptionnellement si ça bloque encore, comme Noisy-le-Grand, Joinville-le-Pont, Fontenay-sous-Bois ou Val-de-Fontenay.
Et puis, quand il y a un incident, pour limiter le trafic, on évite les « dé-garages », s’il y en avait de prévus, c’est-à-dire que l’on n’envoie pas de nouveau(x) train(s) sur la ligne.

Mais quand l’incident se produit hors période de « dé-garage », alors on est quand même obligé de supprimer des missions. Dans ce cas, on essaye -autant que faire se peut- de supprimer les trains en « origine », c’est-à-dire ceux qui ne sont pas encore partis, pour pénaliser le moins possible les voyageurs. Par exemple, pour un train en direction de Chessy on va attendre qu’il arrive à Chessy et on va supprimer sa mission retour vers Paris depuis Chessy. Comme ça, les voyageurs déjà dans le train ne sont pas pénalisés et ceux qui monteront dans un train pour Paris seront assurés qu’ils iront au moins jusqu’au point de retournement [Nation, dans notre exemple], plutôt que d’être évacués en milieu de trajet. »

Tout comme sur le tronçon central, il a aussi des gares sur les branches où l’on ne peut pas tourner de trains parce que les infrastructures ne le permettent pas. Par exemple, lorsqu’un arbre est tombé sur la voie à la sortie de Noisiel, fin avril, comme il n’y a pas de capacités de retournement entre Noisy-le-Grand et Torcy, toute la circulation a dû être interrompue sur cette portion de ligne.

Des scenarios clairs pour l’ensemble des acteurs

Nathalie complète : « Les retournements, c’est une contrainte très importante -je dirais même cruciale- de notre travail. En fait, tout le travail du CREG, et c’est la même chose pour nos homologues de la SNCF évidemment, c’est de savoir faire la balance « intérêt général » / « intérêt particulier » : par exemple, pénaliser les 2.500 voyageurs d’un train supprimé pour faciliter les trajets des 50.000 autres à l’heure de pointe – et ce, même si je comprends bien-sûr que les voyageurs du train supprimé se sentent désavantagés… Pour cela, il doit être capable de se baser sur les scénarios prédéfinis et sur sa parfaite connaissance de la ligne pour construire ses propres scénarios – adaptés à l’incident en cours – qui doivent être le plus simple possible à comprendre pour tous les maillons de la chaîne, du conducteur à l’aiguilleur – l’agent qui commande les aiguilles et  donc les manœuvres-  en passant par les agents des gares et ceux qui sont chargés de faire des annonces en gares.

Cela peut expliquer pourquoi, lors d’un incident, on s’en tient à un scénario et on évite d’en changer à chaque train. Cela peut donner un raisonnement du genre « tous les trains en provenance de Germain tournent à telle gare et tous ceux en provenance de Cergy Poissy tournent à telle autre gare » ou encore « un train sur deux tourne à telle gare un train sur deux à telle autre » …

Bref, l’objectif c’est bien d’arriver à planifier, pour toute la durée de l’incident, ce que va faire chaque train, sans devoir y revenir toutes les cinq minutes. Ça dégage donc du temps pour tout le monde pour se consacrer au reste de la gestion de l’incident : informer les voyageurs justement, organiser la répartition chamboulée des conducteur sur les trains, fluidifier le trafic en supprimant des missions éventuellement, coordonner l’action des services techniques ou externes à l’entreprise, qui doivent intervenir, préparer la reprise du trafic qui se fait progressivement parce que forcément quand on a dû modifier complètement la circulation, ça prend un certain temps comme toujours pour retrouver une situation normale…

Le cas échéant, on peut aussi décider ponctuellement qu’un train déroge au scénario. Par exemple, dans le cas où l’on tourne à Nation les trains venant de Chessy et à Vincennes les trains venant de Boissy, on peut aussi décider ponctuellement, si c’est possible, d’amener un train de Boissy jusqu’à Nation pour permettre aux voyageurs de la branche d’atteindre une gare avec plus de correspondances !

 Finalement, un scénario clair et facilement explicable est donc absolument indispensable pour que tout le monde sache rapidement la conduite à tenir. Parce que, ce que l’on garde toujours à l’esprit, c’est qu’au bout de tout cela : il y a des milliers de voyageurs et nous on est là pour eux !»

* NB : l’heure de pointe du matin correspond au créneau 7h30 et 9h30 et le soir entre 16h30 et 19h30, à Châtelet.

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commentaires 13
  1. HOY3 dit :

    Dans le schéma directeur de la ligne il avait été question de poser des appareils de voies à divers endroits de la ligne dont Val de Fontenay (de part et d’autre), La Défense et Étoile. Qu’en est-il? N’est-il pas possible de profiter de ces travaux estivaux de RVB pour les poser?

    • Sophie dit :

      Bonjour,

      Les travaux pour l’ajout d’appareils de voie entre La Défense et Etoile sont en cours. Il y a effectivement une massification avec les travaux du mois d’août sur le tronçon central. (C’est d’ailleurs l’une des raisons pour lesquelles la zone de travaux 2017 a été étendue à La Défense)
      Pendant l’interruption 2018 notamment, les 2 communications seront posées, sans générer d’interruption supplémentaire. La mise en service de ces nouveaux appareils de voie nécessite le renouvellement du poste de signalisation, qui demande plus de temps. Il sera mis en service en 2020 et nécessitera cette fois 2 fois 3 jours d’interruption temporaire de circulation entre La Défense et Auber.

      La pose d’appareils de voie de part et d’autre de Val de Fontenay est pour l’instant au stade des études et le financement n’a pas encore été acté.

      • HOY3 dit :

        Excellente chose. Quid des installations en zone SNCF (tiroir de La Garenne-Colombes)? Ainsi que de la voie 4 (de La Varenne, pas de Cergy)?

      • Sophie dit :

        Bonjour Hoy3,

        La Garenne-Colombes n’est pas sur la ligne A, aussi je ne suis pas compétente pour vous répondre, peut-etre pouvez vous contacter Jennifer pour en savoir plus, via le blog de la ligne L.
        Concernant La Varenne: les travaux de création de deux nouvelles positions de garage devraient s’achever fin 2017, pour être au rendez-vous de la mise en service de la nouvelle offre de transport. Cela permettra un renforcement sur la branche de Boissy.

        En effet, ces deux positions de garage supplémentaires permettront l’injection de trains supplémentaires aux heures de pointe, le retrait de trains en heures creuses, la réalisation d’opérations de maintenance légère et bien sûr le garage de trains en dehors des heures de service. Elles sont également une condition technique essentielle au prolongement jusqu’à Boissy-Saint-Léger de l’ensemble des missions ayant aujourd’hui pour terminus La Varenne–Chennevières.

        Plus d’infos, cliquez ici

  2. Bwo dit :

    Bonjour,

    Vous nous expliquez pourquoi le trafic est si réduit et toute la difficulté à exploiter la ligne lorsqu’on est obligé de tourner les trains surtout sur le tronçon central du fait qu’il faut une quinzaine de minutes pour faire demi tour.

    Mais vous ne répondez pas à une question cruciale qui me fascine depuis un moment : pourquoi faut-il 15 minutes pour tourner un train? J’ai bien-sûr regardé votre video explicative. Mais je ne comprends toujours pas.
    Tracer un itinéraire, ça ne prend pas 5 mn quand même? De plus vous présentez les étapes du retournement en séquenciel pour nous convaincre que c’est très très long, mais certaines étapes me semblent parallélisables non. Tracer l’inineraire vers le point de retournement peut se faire en même temps que les voyageurs descendent et pour tracer l’itineraire en sens inverse vers le quai, idem ça peut se faire en même temps que le conducteur change de cabine pour gagner de précieuses secondes, non?

    Le temps qui est effectivement incompréhensible est le temps pour le conducteur de changer de cabine. Mais la vitesse de marche en moyenne est de 5km/h, un train fait 230m d’après vos infos, ce qui nous donne 3mn pour aller d’un bout à l’autre du train.

    De plus pour moi la première et dernière etape que vous présentez à savoir la descente et montée des voyageurs ne doit pas être comptabilisée dans le calcul puisque c’est une étape normale d’un train même quand il ne fait pas demi tour.

    Si je fais l’addition on arrive donc à 1+3+1=5mn pour tourner un train. Temps qu’on pourrait même encore améliorer si on pensait à l’automatisation comme le métro 1 ou 14 où il n’y a pas de conducteur ou alors simplement en mettant à disposition des trottinettes aux conducteurs pour éviter de faire les 230m à pieds, de nombreuses personnes le font dans leurs trajets quotidiens pour gagner quelques minutes dans leur journée, alors pourquoi pas pour des centaines de milliers de personnes ?

    Mais même sans ça : pourquoi dans le référentiel RATP il faut 15mn alors ?

    De plus, j’ai assisté à un retournement de métro récemment et en dehors de la marche du conducteur d’une cabine à l’autre, il n’y avait quasiment pas de temps perdu. Ce qui confirme mon incompréhension sur les 15mn que vous évoquez pour un RER.

    • Bwo dit :

      Oups je voulais écrire incompréssible et non incompréhensible

      • ChuppyLulu dit :

        15 min vous paraissent beaucoup mais en premier lieu dans votre calcul vous oubliez le temps de parcours du train qui est lui difficilement compressible également (sachant aussi que la prise de commande d’une cabine à l’autre n’est pas instantanée, quand vous vous installez dans votre voiture vous ne partez pas immédiatement, vous avez certains contrôles et réglages à faire, et ce d’autant plus quand vous avez des passagers !).
        En second lieu, la solution de trottinettes pour aider le conducteur à remonter son train plus vite pourrait éventuellement s’envisager quand le train tourne à quai, mais ce n’est pas tout le temps le cas, et les cheminements en pleine voie, encore plus dans le cas de retournements « non prévus » ne sont absolument pas conçus pour être pratiqués avec des trottinettes (et dans le cas d’un retournement à quai en situation dégradée bien souvent le quai est – c’est normal – encombré de voyageurs, du coup finalement la trotinette …).
        Ensuite, pour le temps de montée / descente des voyageurs même si c’est un temps qui existe aussi en situation de non-retournement il doit forcément être pris en compte : tant que tous les voyageurs ne sont pas descendus du train celui-ci ne peut pas continuer sa marche, et de même tant qu’ils ne sont pas montés il vaut mieux éviter qu’il ne parte !
        Après, comme vous le remarquez justement la vidéo est didactique et certaines étapes sont faites simultanément (ou du moins « enregistrées »
        pour se faire dès que c’est immédiatement possible). Reste que la situation représentée ne tient compte que d’un seul train … quand il y en a plusieurs il y a bien des étapes qui ne peuvent que se succéder, et ce encore plus en situation dégradée puisqu’il faut insérer le retournement imprévu dans la circulation des trains.
        Enfin, pour votre comparaison avec le métro, n’oubliez pas que les trains sont 3 fois moins longs, ce qui raccourcit d’autant les différentes étapes.

    • nico dit :

      bonjour Bwo,

      le temps de changement de cabine d’un conducteur est en moyenne de 6 à 7 minutes car il y a un protocole à appliquer il me semble? mais pour plus de précision il faut demander à Sophie

      • Sophie dit :

        Bonjour,

        Effectivement, la réponse de ChuppyLulu -une fois n’est pas coutume- est tout à fait vraie. Et il faut prendre en compte, pour le changement de cabine du conducteur, un certain nombre de manœuvres et essais obligatoires, tout simplement des procédures de sécurité. Donc effectivement Nico, il faut compter 6-7 minutes.
        En revanche, les 15 minutes, dont je vous parle au total, correspondent à une estimation maximum du temps que peut prendre un retournement, en cas de situation perturbée. Si tout s’enchaîne bien, on peut bien entendu réduire cette durée.

  3. Tachyro dit :

    J’ai lu l’article en entier et j’ai beaucoup mieux compris certaines choses.
    Donc sur les lignes de métro c’est le même fonctionnement j’en déduis. C’est le cas ?

    • Sophie dit :

      Bonjour Tachyro,

      C’est le même principe, mais sur une ligne de métro, la ligne et les trains sont beaucoup plus courts, en plus, il n’y pas généralement de terminus multiples.

      Bien à vous,

      Sophie

  4. Overstand dit :

    Au risque de déterrer un sujet vieux d’un an, je voulais apporter une précision sur ces fameuses 15 minutes. Comme le dit Sophie, on peut réduire ce temps en cas de besoin. Dans la conception d’une offre de transport et graphique horaire, les temps de retournement intègrent toujours un temps de battement technique (6 minutes à quai pour le RER A) + un temps de régulation variable selon le besoin (occupation des quais, heures de pointe ou heures creuses…). Le temps de régulation sert à résorber le retard pris par un train sur son parcours pour lui permettre de repartir à l’heure. C’est pourquoi en construction, on parle souvent de 12 à 15 minutes théoriques. On peut optimiser les temps de séjour en terminus en intégrant des glissements de conducteurs, ce qui permet au train d’être repris plus vite dans l’autre sens : le conducteur tire le train alors que celui arrivé sur le train précédent attend côté départ. Aux heures stratégiques, cette technique est souvent utilisée selon des pas de 1 ou 2. Elle demande naturellement plus de ressources et la moindre suppression de train (donc de conducteur) contraint à devoir « casser le glissement ».

  5. RERA94 dit :

    Retourner un train à Nanterre-Préfecture venant des voie 1C et 2C (Cergy-le-Haut/Poissy) est possible, même obligatoire en cas de de rupture d’interconnexion, ou même en cas de relève conducteur impossible côté voie 1C.

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